Le bassin Adour-Garonne voit partout baisser les débits naturels de ses rivières depuis au moins 50 ans, et particulièrement en période d’étiage. Les mesures montrent que sur les grandes têtes de rivières de la Garonne, de l’Adour, de la Charente, du Lot, de la Dordogne et du Tarn-Aveyron les débits d’étiage ont baissé de 5 à 12% par décennie depuis les années 70. Dans ce contexte, la stratégie qui permettra de sécuriser le plus durablement possible les activités humaines et les écosystèmes aquatiques est celle qui combine au maximum les leviers d’actions pour mettre en phase géographiquement les ressources disponibles localement et les besoins existants à proximité. C’est l’enjeu, par exemple, en région Nouvelle-Aquitaine, du projet de territoire du Midou validé par le Préfet qui met en œuvre l’ensemble de ces leviers, et qui a permis notamment de réutiliser en agriculture 300 000 m3 d’eau venant du forage géothermique de la ville de Mont-de-Marsan qui était auparavant rejeté à 45°C dans la rivière. Financé à 50% par l’agence de l’eau, le projet a permis de sécuriser l’irrigation de 137 ha tout en soulageant la rivière Midou puisque les anciens prélèvements ont été arrêtés : c’est un bon exemple de substitution locale bénéfique au milieu et aux usages dont l'usage agricole.
Ce guide couvre les différentes typologies de réservoirs géothermiques et de méthodes d’exploitation rencontrées sur le territoire métropolitain et des départements et régions d'outre-mer. Il s’appuie sur le retour d’expérience de nombreux projets et sur l’état actuel des connaissances scientifiques dans le domaine de la sismicité induite par injection de fluide dans le sous-sol profond.